Aberdeen a retrouvé son nom d’avant , mais n’a pas encore vraiment renoué avec une collecte pérenne. Au premier trimestre 2025, la société de gestion cotée à Londres a affiché des rachats nets totaux de 5,2 milliards de livres, alors que sur la période correspondante de l’an dernier, elle avait enregistré une petite collecte de 800 millions de livres.
Le gros de cette décollecte vient du pôle Investments, qui a vu sortir 6,4 milliards de livres. Cela s’explique principalement par la perte d’un mandat faiblement margé de 4,2 milliards de livres - de la part de Phoenix - qu’Aberdeen avait évoquée lors de la présentation des résultats 2024 et dont l’impact sur les revenus de 2025 sera « négligeable », assure Aberdeen. De plus, le gestionnaire écossais a enregistré des sorties élevées sur les actions (-3,3 milliard de livres), qui n’ont pu compenser les gains sur l’obligataire (+1,5 milliard de livres). Toutefois, la société souligne que les flux d’Investments depuis le début de l’année sont positifs, grâce à l’obtention d’un gros mandat de gestion quantitative de 6 milliards de livres en avril. Elle note aussi que la collecte brute (hors monétaire) est ressortie à 8,9 milliards de livres, soit le plus haut niveau en deux ans.
Dans ce contexte, les encours d’Aberdeen ont reculé de 511,4 milliards de livres fin 2024 à 500,1 milliards de livres fin mars. Cela reflète également la baisse des marchés. La partie Investments représente 359,6 milliards de livres, tandis que le pôle Wealth rassemble le reste.
« Notre stratégie consiste à devenir le leader de la gestion de patrimoine au Royaume-Uni et à repositionner notre activité d’investissement vers des domaines de force et de croissance du marché. Depuis le début de l’année, nous avons bien progressé dans la réalisation de ces objectifs, malgré l’incertitude accrue qui règne actuellement sur les marchés », a commenté Jason Windsor, le nouveau directeur général d’Aberdeen.
Aberdeen a par ailleurs indiqué qu’il était en bonne voie d’atteindre les objectifs de transformation impliquant des économies annualisées de coûts d’au moins 150 millions de livres d’ici à la fin de l’année.
Laurence Marchal
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